Freud ou l'angoisse de castration

-Mamaannnnn
-Hmmm .. quoi ??
Je lâche mon fard à paupière que j’étais concienscieusement en train d’appliquer sur ma paupière rebelle ..
- moi je veux ça aussi ..
- du maquillage ???
- ouiii
- mais non tu peux pas mon chéri, c’est pour les filles.
- Mais moi je veuuuux !! …
(ben oui mon chéri, mais maman elle veut une superbe maison 12 pièces jaccuzzi et la femme de ménage qui va avec et elle l’a toujours pas non plus) Non c’est pas possible mon cœur
- Alors je veux être une fille
- Ben non tu peux pas, tu es un garçon, tu as un zizi.
.. réflexion intense de Fiton .. vous remarquerez également l’explication recherchée de la mère qui ne sait quoi répondre ..
- alors quand je serai grand je serai une fille !!!

Arghhh...

Gloups ...

Au secours, Freud .. je répond quoi là ??? mon fils n’aurait il pas d’angoisse de castration ?? 
Arghhh .. vite je dégaine ma souris, mon clic célèbre pour sa rapidité et je me plonge sur le web ..

« On nomme « angoisse de castration » le phénomène transitoire, bénéfique et structurant. Chez le petit garçon, avec l’importance qu’il accorde au pénis, survient la peur de le perdre, l’angoisse de castration. De même qu’il a eu peur de perdre la mère, puis les excréments, à ce stade il craint la perte de son pénis. Le garçon se sait détenteur du pénis. Cela lui permet de se valoriser, en l'exhibant pour se réassurer. Il s'identifie à son pénis et a très peur de la castration paternelle. Pour lutter contre cette castration, il pourra d'abord refuser psychiquement la réalité : "C'est pas vrai que les filles n'en ont pas; On ne le voit pas mais c'est à l'intérieur". Il pourra aussi penser que le pénis poussera chez les personnes qui n'en ont pas : "Il n'y a pas de différences entre les petites filles et les petits garçons". Il pourra enfin voir le manque de pénis comme une punition : "C'est ceux qui le méritent bien qui n'en ont pas". »

Ah .. oui .. euh .. bon .. ça m’aide pas vraiment tout ça .. il faut que je lui explique que non il ne peut pas devenir une fille, et puis de toutes façons qu’est ce qu’il me raconte là, c’est pas ça qu’il doit me dire, il doit me dire qu’il est fier de son beau zizi, qu’il ne veut pas de maquillage, même si c’est joli et coloré, qu’il préfère être un homme, un vrai et que je serai fier de mon fils ..

Ah non il a troizans .. Je crois que Freud ne peut pas m’aider sur le coup là ..

- non, mon cœur quand tu seras grand, tu seras toujours un garçon.
- Mais nooooooon, moi je veuuuuux !!
- …
- Mais si tu veux, mercredi, on pourra te maquiller et mettre ton beau déguisement.
- Oh ouiiiiiiiii !!!

Fin .. il me laisse me maquiller et repars .. ouf, je crois que j’ai négocié  ça en beauté !!

Bulle